Jour 2
Je me suis réveillée dans ce petit abri à 9h en pensant qu’il était 6h. Le ciel était tout couvert.
J’ai pris un bon café et ai mangé un peu de muesli. Il me restait que 300ml d’eau.
Après ce bon petit déjeuner, je vais sur mon décollage à 300m de l’abri sur les pentes Est de la vallée de Saas Fee.
Je vois les nuages qui sont bien poussés par le vent d’ouest.
Par chance, au décollage j’ai une toute petite brise de face et pas mal de spectateurs.
Je décolle facilement et colle les faces pour espérer trouver quelques thermiques. Quel bonheur, ça tient un peu et je peux voler 15km.
Après avoir posée dans la vallée de Saas Fee, je fais le plein d’eau grâce à ma gourde filtrante dans une magnifique rivière.
Je dois maintenant marcher 12km et 1100D+ pour rejoindre le col Monte Moro et voler en direction de l’Italie.
Le paysage est splendide, j’en prends plein les yeux. Je suis trop heureuse.
1h30 plus tard, j’arrive au lac Stausee Mattmark.
C’est incroyablement beau. Le vent souffle très fort. Le foehn descend à environ 40km/h ici !
J’en profite pour manger une belle assiette de salade au restaurant du lac avant d’attaquer la deuxième partie de marche.
Je marche lentement et sens les effets de l’altitude et du poids du sac.
Mais la nature est tellement belle que les efforts en valent la peine.
Arrivée au col vers 16h30 après 3h40 de marche, c’est tout bouché et il fait froid. J’ai quand même l’espoir de pouvoir décoller.
Je rencontre un pilote Stefano au bar de la télécabine qui m’indique un endroit où je peux décoller et me donne 2-3 conseils en italien.
Il y croit pas tellement mais je lui montre qu’il y a des petites trouées qui me permettront de décoller.
Je patiente une vingtaine de minutes et arrive à me mettre en l’air.
Waouw ! C’est magique !
Je vole maintenant en Italie dans un paysage merveilleux.
J’enroule quelques faibles thermiques et vole 15km en direction de Domodossola.
Je décide de poser sur une petite colline à 1600m car je n’arrive plus à monter.
Cet endroit est super paisible, il y a quelques maisons en ruine.
J’ai trop faim, je me chauffe vite de l’eau et manger un bon poulet au curry et une pomme.
La vie est trop belle comme ça.
Je plante ma tente et profite de cette merveilleuse nature et du calme.
En écrivant ces lignes, je suis au coin d’un feu et suis comblée de bonheur.